Quartier de la gare - Au XIXe siècle, un nouveau lieu de vie

Le 11 novembre 1866, la gare d’Aurillac était inaugurée, et avec elle naissait un nouveau lieu de vie. 150 ans plus tard, pour accompagner l’évolution des mobilités et favoriser les nouveaux modes de transport, la CABA a redessiné les lieux via la création du Pôle d’Echange Intermodal.

Le 11 novembre 1866, la gare d’Aurillac était inaugurée, et avec elle naissait un nouveau lieu de vie. Depuis plus de 150 ans, le quartier évolue au fil de nouvelles activités et de nouvelles populations. Pour accompagner l’évolution des mobilités, au long cours ou du quotidien, et favoriser le développement de nouveaux modes de transport, la CABA a redessiné les lieux via la création du Pôle d’Echange Intermodal. L’occasion de nous plonger dans l’histoire du quartier...

La Gare

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©Archives départementales du Cantal - 2 FI 419                                                                                                                 ©Archives départementales du Cantal - 41 FI 907

Le bâtiment voyageur classique et la verrière industrielle illustrent deux grands courants d’architecture qui s’opposent. 

Le premier est construit en 1866. La fréquentation est telle qu’à partir de 1870, il connaîtra de nombreuses évolutions : agrandissements, réaménagements intérieurs, création d’une salle de buffet, ajout d’un auvent à l’entrée (démoli l’année dernière) et de marquises devant les ailes du bâtiment...

En 1909, une verrière vient abriter les voies et quais de voyageurs. Symbole de la révolution industrielle aux qualités tant esthétiques que pratiques, elle sera sauvée de la démolition dans les années 90 et rénovée. 

Sur les 5 ha occupés par l’activité ferroviaire seront tour à tour construits puis démolis des ateliers, habitations, remises, dépôts, pompes et parcs à charbon... ainsi qu’une rotonde qui pouvait abriter 42 locomotives, le plus important dépôt du département.

Place Pierre Sémard

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©Archives départementales du Cantal - 41 FI 896

En 1866, elle est dénommée place de la Gare. Le quartier devient peu à peu le lieu d’activités nouvelles liées au chemin de fer : hôtels, restaurants, commerces de gros. A la demande des cheminots d’Aurillac, la place prendra en 1945 le nom de Pierre Sémard, secrétaire général de la fédération des cheminots. 

Rue de la Gare / Avenue du Général Milhaud

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©Archives départementales du Cantal - 2 FI 425

Pour permettre l’accès à la gare, deux nouvelles voies seront créées. La rue de la Gare relie la place de la Gare (actuelle place Pierre Sémard) et la route de Tulle (actuelle avenue de la République). Elle se lotira très vite. 

Tracée dans les années 1758-1759, cette route de Tulle devient l’avenue de la Gare en 1866, axe privilégié reliant le chemin de fer au centre-ville, puis l’avenue de la République le 29 septembre 1886. Avenue aux maisons bourgeoises, elle est la promenade favorite des habitants et l’on pense qu’elle a vocation à devenir « les Champs-Elysées d’Aurillac ». Ce sera l’une des premières rues goudronnées de la ville.

Un autre accès à la place de la Gare, plus étroit, est possible depuis le faubourg des Carmes (actuelle rue des Carmes) via la toute nouvelle avenue du Général Milhaud. Ce chemin est surtout destiné aux habitants du quartier et aux voitures de roulage en destination des bourgs situés au sud-est d’Aurillac.

Rues Zola / Hérault / Bastid

Reliant la gare à l’avenue du 4 septembre, la rue Delort devint Emile Zola le 29 juillet 1932, la rue Droite dite Garrigoux prit le nom de Jean Hérault le 18 juin 1903, et la rue Raymond Bastid fut baptisée le 27 mars 1908.

Rue François Maynard (aussi orthographié Meynard)

Entre la place Sémard et le château Tremblant, ce prolongement de la rue de la gare est dénommé le 3 juin 1921.

Rue Laparra de Fieux

Le 3 juin 1921, cet axe très emprunté devient la rue Laparra de Fieux. Le 27 février 1922, décision sera prise de l’élargir.

Rue Jean Moulin

Elle est ouverte le 26 septembre 1972 pour réduire les risques d’accidents au carrefour de Lescudilliers, favoriser l’implantation d’un marché de gros, supprimer une partie du chemin de Conthe et ouvrir une nouvelle voie entre la rue Laparra de Fieux et le boulevard extérieur.

La passerelle

 52 NUM 428-432 copieAprès la guerre de 14-18, Aurillac connaît une prospérité étonnante : industries à la main d’oeuvre abondante, commerce florissant. L’exode rural vient grossir la ville, et des lotissements se créent.

A cette époque, la gare est la zone d’attraction, départ des trains et des cars. De son côté, le quartier du Cayla s’agrandit. Ces deux quartiers comptent les usines les plus importantes de la ville et leurs personnels sont les meilleurs clients de la compagnie de chemin de fer. 

La population prend alors l’habitude de traverser les voies ferrées pour se rendre d’un quartier à l’autre. Une habitude dangereuse : dans les années 30, il est envisagé la construction d’un mur pour l’interdire. D’autre part, la nécessité d’une passerelle se dessine. Le Conseil Municipal expose alors le projet à la Compagnie d’Orléans. Elle sera construite... en 1996 !

©Archives départementales du Cantal -  52 NUM 428-432


Rue du Cayla

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©Archives départementales du Cantal -  41 FI 177

C’est à l’origine un hameau avec un grand domaine qui disparaît après la Première Guerre mondiale. Dans les années 20, les terrains commençent à se lotir, donnant naissance au quartier du Cayla.