Quand nos eaux usées se transforment en gaz...
Débutée en février 2021, l’opération de mise aux normes de la station de traitement des eaux usées de Souleyrie est arrivée à son terme et entre désormais dans une période d’observation d’environ trois mois. Après une phase colossale de travaux et plusieurs constructions d’envergure, les nouveaux ouvrages ont été progressivement mis en service. En février 2022, la filière de traitement biologique des effluents était la première à devenir opérationnelle. Un an après, au printemps 2023, le bâtiment d’exploitation (comprenant les étapes de pré-traitement des eaux et de traitement des boues) est lui aussi mis en régime, permettant ainsi à la nouvelle station de traiter l’intégralité des effluents des communes d’Aurillac, Arpajon-sur-Cère, Giou-de-Mamou et Vézac.
Valorisation des boues en biogaz
Cependant, au-delà de ses objectifs de mise à niveau et de modernisation, le chantier de restructuration de la station avait également pour ambition de répondre aux enjeux du développement durable. Grâce à la méthanisation, un projet de production d’énergie renouvelable et de ressource valorisable a donc vu le jour. Depuis le mois d’août, les boues issues du processus d’épuration sont ainsi valorisées pour en extraire du biogaz. Ce dernier, transformé en biométhane, est ensuite directement injecté dans le réseau de gaz de ville situé en bordure de la station, le long de la RN122.
Selon les estimations, et en s’appuyant sur les premiers résultats, la production de biométhane grâce aux boues de la station pourrait représenter 3,5 millions de KWh par an, soit environ 10 000 KWh par jour et 350 000 € de recette annuelle. Sachant que la consommation moyenne d’un foyer en France s’élève à 10 000 KWh par an, l’énergie produite à Souleyrie permettrait d’alimenter environ 350 habitations. Ultérieurement, des déchets organiques d’activités économiques pourront être ajoutés afin d’augmenter le volume de biogaz produit.
En parallèle, l’incinérateur déjà en fonctionnement poursuivra son travail de valorisation de l’énergie produite lors de la combustion des boues. Deux boucles de chaleur sont désormais actives : l’une permettant de continuer d’alimenter en chauffage le centre aquatique (à hauteur d’environ 40 %) et l’autre fournissant en chaleur le digesteur de boues.