GPEC : construire ensemble le futur économique

Stratégique, prospective, collective : la démarche de GPEC associe autour des entreprises les collectivités territoriales et acteurs de l’emploi pour porter la dynamique économique à 5/10 ans.
Publiée le mercredi 20 décembre 2017

« Le fondement de cette démarche, c’est notre volonté de travailler ensemble, de partager nos priorités et de construire une vision commune pour porter le développement des entreprises et du territoire. » Comme le souligne Michel Roussy, Président de la CABA, la Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) du Bassin d’Aurillac est une action stratégique, prospective pour anticiper et accompagner les mutations économiques, et surtout collective.

En effet, « elle est centrée sur les entreprises, tout en associant largement les acteurs du territoire : services de l’Etat, Région, Département, chambres consulaires, Pôle Emploi, organisations professionnelles et syndicales », rappelle Christophe Pestrinaux, Vice-Président en charge du Développement territorial. Impulsée par la CABA avec le soutien financier de l’Europe (Leader) et de l’Etat (Direccte), elle s’est d’abord appuyée sur un diagnostic réalisé auprès de 27 établissements de plus de 50 salariés. Celui-ci a été consolidé et élargi notamment au travers d’ateliers de travail et d’entretiens avec les représentants d’autres secteurs d’activité (agriculture, artisanat, bâtiment, hôtellerie-restauration, services à la personne).

Le diagnostic a fait apparaître un système globalement à l’équilibre en matière d’emploi, s’appuyant sur une main d’œuvre de qualité, et des besoins connus. Cependant, des difficultés se font jour sur des métiers en tension, sur la recherche de compétences spécifiques et la mise en place de stratégies de recrutement. L’étude a également identifié la nécessité d’un décloisonnement des acteurs et l’envie des entreprises de participer à la construction d’une stratégie d’attractivité économique du territoire.

« L’initiative de la CABA sonne une mobilisation générale autour de l’emploi, relève Bernard Villaret, Président de la CCI. Par une action collective, on doit arriver à des résultats pour préparer le renouvellement en valorisant notamment les réussites sur ce territoire. »

Des actions déjà en cours

Optimiser l’adéquation entre offre, demande d’emploi et compétences ; co-construire une stratégie d’attractivité ; décloisonner les acteurs : ces 3 axes structurent le plan d’actions, avec pour cibles prioritaires les demandeurs d’emploi du territoire, les jeunes dès la 3ème, les recrutements à l’extérieur.

Et parce que la GPEC est une démarche opérationnelle, des actions ont déjà été lancées par les différents acteurs, par exemple : une réunion « conducteurs routiers » organisée par la CPME ; un Salon de l’emploi virtuel, le Forum des métiers pilotés par la CCI ; le travail sur l’orientation des jeunes (collège) conduit par des services de l’Etat ; ou encore un séminaire élus-entreprises organisé par la CABA-GPEC (cf. ci-contre ou ci-dessous).

«  Nous devons porter ensemble les projets, tant sur l’économie que la formation,  relève Bruno Faure, Président du Conseil départemental. Et la nouvelle antenne départementale de l’agence économique « Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises » constituera une opportunité supplémentaire pour associer les entreprises, en particulier celles engagées dans la démarche GPEC. »

 Stratégie d’attractivité partagée !

Le 16 novembre, au Stade Jean Alric, un séminaire élus-entreprises a réuni 70 participants. Axé sur un format de co-construction, il avait pour but de définir un message et des cadres de travail communs entre élus, acteurs économiques et entreprises au service de l’attractivité du Bassin d’Aurillac.

Parmi les idées-force sont ressortis des valeurs communes - responsabilité sociale et environnementale des entreprises, sincérité, équilibre vie professionnelle/vie privée... - et des cibles privilégiées : les jeunes, les familles avec de jeunes enfants, les « expatriés » cantaliens. L’un des objectifs majeurs, c’est « de bâtir une stratégie d’attractivité et de séduction », comme l’a pointé Willy Delsouc, de la société Osmose Communication lors de la table ronde. Développement des liens inter-entreprises, entre formation et entreprise, ou encore des services à destination des actifs : autant de propositions qui vont permettre d’affiner le plan d’actions, en prenant appui sur les entreprises au cœur du projet.

 

Vous pourriez aussi être intéressé par...