Gestion des Milieux Aquatiques du bassin Cère Amont

Arpenter le bassin Cère amont, établir un diagnostic et élaborer un plan d’actions pour la préservation des milieux aquatiques : voici la première mission du service GEMAPI.
Publiée le mardi 19 novembre 2019

La GEstion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations (GEMAPI) est, depuis le 1er janvier 2018, une compétence confiée aux intercommunalités. La Communauté d’Agglomération du Bassin d’Aurillac et les Communautés de Communes Cère et Goul en Carladès et de la Châtaigneraie Cantalienne ont formé une Entente pour la mettre en œuvre conjointement à l’échelle du bassin-versant Cère Amont. Cet été, un technicien rivière et un animateur de bassin ont été recrutés.

Observations, analyses

Première étape de leur travail : arpenter le territoire pour établir un diagnostic des milieux aquatiques du bassin-versant. Jusqu’à fin 2020, de l’amont vers l’aval*, ils vont ainsi longer environ 400 km de cours d’eau sur un total de 1 300 km (dont la moitié est à sec une partie de l’année). Priorisés avec les partenaires techniques pour la première phase de diagnostic, ces 400 km comprennent les cours d’eau principaux ainsi que des affluents secondaires sélectionnés selon certains critères : existence d’un diagnostic récent, risques ou contraintes (domestiques, industrielles, artisanales, agricoles, morphologiques...) perturbant le cycle naturel, enjeux de préservation (débit, biodiversité, activités de loisirs...).

Sur le terrain, au bord de la Jordanne (affluent principal de la Cère), les agents décrivent leur travail : « Grâce à cette tablette GPS couplée à un logiciel de cartographie, nous effectuons plusieurs types de relevés. Ils concernent tant le lit même du cours d’eau que ses berges et la biodiversité qui y est observée » (cf. encadré).

Plan d'actions

Ce jour-là, ils repèrent un banc de galets. « Il faudra veiller à ce que les arbres et arbustes ne s’y développent pas, car ils empêcheraient la remobilisation du banc lors des crues. » Plus loin, sur quelques mètres, une clôture déportée dans le lit de la rivière permet au bétail de s'abreuver. « Cette zone d’abreuvement pourrait être réaménagée pour empêcher les allées et venues des bêtes sur les berges et dans le lit. »

D’ici fin 2020, les données recueillies vont permettre d’établir un état des lieux, d’identifier les besoins et enjeux de la gestion des milieux aquatiques sur le Bassin Cère Amont et de faire émerger des propositions de mesures visant à préserver ou améliorer la naturalité de certains secteurs. « L'état des lieux des milieux aquatiques du bassin permettra d'élaborer un plan d'actions priorisé en fonction des enjeux. »

De multiples partenaires

« En atteignant le bon état écologique des cours d’eau, nous participerons à la protection de notre environnement et au maintien de nos activités de loisirs, notamment sur le Lac de Saint-Etienne-Cantalès, ont souligné les Présidents des trois collectivités, Michel Roussy, Michel Teyssedou et Michel Albisson. Le bassin-versant de la Cère Amont dépassant nos limites administratives, nous avons choisi de mettre en œuvre cette compétence conjointement. Collectivités, particuliers, agriculteurs, entreprises... : nous avons tous notre rôle à jouer, au quotidien, pour préserver les milieux aquatiques. C'est la somme de nos efforts qui mènera à la qualité de cette ressource vitale. »

Ainsi, au diagnostic de terrain et aux études administratives, techniques et financières s'ajoutera une démarche de concertation mobilisant les acteurs des milieux aquatiques du Cantal, les communes, les habitants... Au terme de ce premier temps de travail sera élaboré un Plan Pluriannuel de Gestion (PPG) et le Contrat de progrès territorial Cère Amont qui formalisera les obligations et la participation de tous les partenaires.


* des sources de la Cère jusqu’au barrage de Nèpes, incluant tous les affluents (Jordanne, Authre...)