Valoriser les boues issues du traitement des eaux usées : la méthanisation

Au-delà de ses objectifs de mise aux normes et de modernisation, le chantier de restructuration de la station d’épuration de Souleyrie prévoit également de répondre aux enjeux du développement durable. Ainsi, grâce à la méthanisation, un projet de production d’énergie renouvelable et de ressource valorisable va voir le jour dès 2023 et la mise en service des nouveaux équipements. 

L’idée est de valoriser les boues issues du traitement des eaux usées pour en extraire du biogaz. Ce dernier, transformé en biométhane après épuration, purification et odorisation, sera injecté directement dans le réseau de gaz de ville situé en bordure de la station, le long de la RN122. Selon les premières estimations, la production de biométhane grâce aux boues de la station d’épuration pourrait représenter environ 2 500 MWh par an, soit 350 000 € de recette annuelle. L’unité de méthanisation vise également à diminuer le volume de boues. Les statistiques se basent sur une réduction de 25 % de boues produites par an. Ultérieurement, des déchets organiques d’activités économiques pourront être ajoutés afin d’augmenter le volume de biogaz produit. 

L’organisation d’une filière agricole est également à l’étude. Un travail a été mené avec la Chambre d’Agriculture associant un groupe d’une dizaine d’exploitants. L’organisation du fonctionnement de cette filière, dont le méthaniseur sera également implanté dans l’emprise de Souleyrie, est en cours.

Production de chaleur

Pour la filière de valorisation des boues, les travaux du digesteur et de l’ouvrage de stockage des boues ont débuté au mois de mai au sein du périmètre de l’ancien bassin biologique de la station. Ils seront complétés par un poste de purification dont la construction est programmée début 2023. La mise en régime est prévue pour le second trimestre. 

En parallèle, l’incinérateur déjà en fonctionnement à la station de Souleyrie poursuivra son travail de valorisation de l’énergie produite lors de la combustion des boues. Deux boucles de chaleur sont prévues à l’issue du chantier de restructuration : l’une permettant de continuer d’alimenter en chauffage le Centre Aquatique (à hauteur d’environ 40 %) et l’autre fournissant en chaleur le digesteur de boues.