Dans les entrailles de l'ovoïde

Depuis 8 mois, une vingtaine d'hommes travaillent sous la chaussée à la réhabilitation de la canalisation d'assainissement située sous les avenues des Volontaires et des Pupilles. Suivons-les !
Publiée le jeudi 19 avril 2018

Combinaison, cuissardes, casques, bouchons d'oreilles, lunettes et gants de protection... : c'est fortement équipés que nous vous emmenons dans les entrailles de l'ovoïde, cette canalisation d'assainissement de 2,15 m de haut par 1,80 m de large actuellement en cours de réhabilitation. Depuis septembre dernier, sur 1,3 km, une vingtaine d'hommes travaillent incognito sous les avenues des Volontaires et des Pupilles pour offrir une seconde jeunesse à cet ouvrage d'art datant des années 40. Seules 3 entrées principales (à l'entrée de l'av. des Volontaires, au carrefour avec l'av. des Prades et sous le Viaduc) ainsi que des regards tous les 200 mètres environ permettent d'y accéder. C'est parti pour une descente, 3 mètres sous la chaussée !

En haut de l'échelle, le chef de chantier donne les dernières consignes de sécurité. Il nous avait prévenu : il va faire noir, l'atmosphère est confinée et le bruit lourd... En bas de l'échelle, nous en comprenons la portée ! L'entrée dans la canalisation se fait dans un nuage de buée, dans une ambiance pesante où le vrombissement des machines de chantier résonne dans tout le « couloir ».

A 3 mètres sous la chaussée

Après s'être habitués à cet environnement quelque peu étouffant, nous progressons pas à pas à la lueur de nos lampes torches et frontales (l'éclairage temporaire a été retiré pour cette partie des travaux). Au milieu des eaux usées et de pluie qui filent au sein des cunettes récemment posées, nous avançons vers les équipes qui travaillent au décapage du béton altéré. 3 hommes, tout aussi équipés que nous, nous accueillent jet à haute pression à la main ! Un simple signe de la main en guise de top départ et l'un d'eux enclenche sa lance... : bruit assourdissant !

La force de propulsion est d'une telle puissance que chaque centimètre de béton altéré s'écroule le long de la paroi. Après quelques minutes, le jet s'arrête. Chacun reprend son souffle et vérifie le travail effectué, avant de recommencer l'opération en suivant. Chaque jour, ce sont environ 20 mètres de longueur de paroi qui sont ainsi décapés. Entre deux jets d'hydrodémolition, les ouvriers récupèrent dans des seaux les amats de gravats restés au sol. Ils les évacuent ensuite manuellement à l'aide du rail fixé pour l'occasion au plafond de l'ouvrage.

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Une paroi entièrement décapée

« Ces travaux font partis de la dernière phase de la rénovation, explique Eric Fourneron, Directeur Travaux du groupement Nouvetra-Sade à qui la CABA a confié la réhabilitation de l'ovoïde. Toute l'étanchéïté extérieure de la canalisation ainsi que le remplacement du radier central sont terminés. Une fois l'hydrodémolition effectuée, nous referons l'étanchéité intérieure en réalisant un nouveau ferraillage et une projection de béton ».

Après une heure passée à leurs côtés, il est temps de regagner la surface. Comme le souligne Alain Bruneau, Vice-Président de la CABA, « nous tenons à remercier la Direction du chantier, chacun des techniciens et les services techniques communautaires qui œuvrent chaque jour à la rénovation de notre assainissement collectif dans des conditions difficiles et en prenant toutes les mesures pour limiter au maximum les contraintes ».