Chantier de la station de traitement de Souleyrie

Extension et mise aux normes de la station de traitement, construction d'un nouveau réseau de transfert suite à la reprise de l'ovoïde : la restructuration du système d'assainissement de Souleyrie entre dans sa phase opérationnelle.

Implantée sur la commune d’Arpajon-sur-Cère, la station de traitement de Souleyrie assure aujourd'hui le traitement des eaux usées des habitants d’Aurillac, Arpajon-sur-Cère, Giou-de-Mamou et, en partie, de Vézac. Elle traite jusqu’à 12 000 m3/jour, soit quelque 40 000 équivalents habitants (EH). C’est la station la plus importante du département ; elle représente à elle seule plus du double de la capacité de traitement de l'ensemble des autres stations de la CABA.

Construite en 1979 puis étendue en 2000, elle fait aujourd'hui l'objet d'une importante opération de mise aux normes. Avec un coût global estimé à 41,5 M€ (chantier ovoïde Pupilles/Volontaires réalisé en 2017 et 2018 + reprise des réseaux + réhabilitation de la station), c’est l'opération la plus conséquente, financièrement, que l'Intercommunalité ait portée depuis sa création. 

Elle doit permettre :

  • la mise aux normes et la modernisation des ouvrages ;
  • l’augmentation de la capacité hydraulique journalière à 30 000 m3 et de la charge organique à 56 000 équivalents habitants, garantissant une meilleure gestion des apports par temps de pluie ; 
  • la production de biométhane qui alimentera le réseau GRDF. 

Une future station intégrée à son environnement 

Pour une intégration architecturale harmonieuse, des formes simples, compactes et modernes ont été choisies, et les éléments visibles depuis la RD58 (future RN122) ont été travaillés. Seront notamment réaménagés le parking visiteurs et exploitant et le bâtiment d’accueil et administratif qui aura une forme ronde, comme les bassins. Par ailleurs, les espaces extérieurs seront végétalisés et les clôtures reprises. Autre composante importante, les installations ont été conçues pour limiter plus encore qu’aujourd’hui les nuisances éventuelles liées aux odeurs et au bruit. 

Un environnement préservé 

En 2016, la CABA a adhéré au dispositif des Territoires à Energie Positive pour la Croissance Verte (TEPCV) du Ministère de l’Environnement. La CABA s’inscrit ainsi dans une politique de transition énergétique, à laquelle contribue la réhabilitation de la station de traitement de Souleyrie. Ce chantier va permettre d’accroître la fiabilité et les performances du traitement de l’eau, dans le but d’améliorer encore la préservation du milieu naturel et des cours d’eau. De plus, les équipements ont été choisis et conçus pour favoriser les économies d’énergies : comptage des consommations, moteurs à rendement élevé, écoulement gravitaire, éclairage naturel dans les locaux... 

Un site sécurisé 

L’implantation et la conception des ouvrages ont été réfléchies pour garantir la sécurité du site, des personnes et de l’environnement : études sur les installations à risques ; continuité de fonctionnement en période de crue ; éloignement des zones inondables et surélévation des équipements au-dessus du niveau de crue centennale ; mur de rétention autour du digesteur pour contenir un potentiel écoulement des fluides.

En images 


La station actuelle

Les travaux en cours

La future station

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La filière traitement de l’eau

Dans un premier temps, le chantier est axé sur le traitement des eaux à travers une filière biologique (les pollutions sont éliminées grâce aux micro-organismes) avec traitements et bassins.

L’une des contraintes majeures est la nécessité d’assurer la continuité du traitement des eaux durant toute la durée des travaux, alors que certains ouvrages seront construits en lieu et place de l’existant. La mise en service partielle des nouveaux ouvrages est donc nécessaire en cours de chantier.

Le bâtiment d’exploitation (1)
Le nouveau bâtiment d’exploitation regroupe notamment les pré-traitements (dégrillage pour l’élimination des plus grosses matières solides, dessablage, déshuilage), le traitement primaire (première étape de décantation), ainsi que les ouvrages de régulation hydraulique et une partie des équipements de traitement des boues.

Le bassin d'aération (2)
Un nouveau bassin d'aération est créé. Après traitement primaire, les eaux y resteront stockées le temps nécessaire pour que les bactéries naturellement présentes se développent en dégradant la pollution contenue dans l’eau.

Le bassin de stockage (3)
Le bassin d'aération existant a été démoli pour laisser place à un bassin de stockage et de restitution des eaux d’une capacité de 10 000 m3. Il doit permettre de gérer la surcharge hydraulique liée aux plus fortes intempéries. Ces apports y sont stockés avant d’être ré-injectés dans la filière de pré-traitement lorsque la capacité d’accueil hydraulique de la station le permet.

Les clarificateurs (4)
Deux clarificateurs neufs sont construits. Cette dernière étape de décantation permet de séparer l’eau épurée des boues. 

Le traitement tertiaire (5)

La préservation de la Cère exige un traitement tertiaire de haute performance : les eaux épurées y passent dans un tamis très fin (1/100e de mm) avant d’être rejetées dans le milieu naturel.

Un bassin supplémentaire (6)
L'ancien bassin d'aération est conservé pour de possibles évolutions de la station.

 


Les filières traitement et valorisation des boues

Digesteur (7)
Les préoccupations d’optimisation énergétiques sont également au cœur du projet. En effet, afin de valoriser les boues d'épuration, un digesteur est installé. Celui-ci transforme les boues en biogaz et en digestats.

Stockage boues (8)
Les boues ainsi digérées sont ensuite stockées.

Poste de purification (9)
Le biogaz devient du biométhane après épuration et odorisation.

Poste d'injection (10)
Le biométhane peut alors être injecté dans le réseau GRDF.

Incinérateur (11)
Les digestats issus de la transformation des boues sont brûlés via l'incinérateur déjà présent sur le site. L’énergie ainsi produite permet d’alimenter la boucle de chaleur qui alimente le Centre Aquatique et contribue au chauffage du digesteur.


Les espaces techniques

14 agents travaillent quotidiennement à partir du site de Souleyrie : exploitants, laborantin, électromécaniciens, automaticien, techniciens…

Le bâtiment d’accueil et administratif (A)
Pour une intégration architecturale harmonieuse, il reprend la forme ronde des bassins qui l’entourent.

Le local technique (B)
Il abrite les surpresseurs pour l'alimentation en oxygène des bassins.

L'atelier (C)
A partir de là sont gérés les réparations et la maintenance des équipements de Souleyrie et de ceux des 38 autres stations du territoire.

Rétention digesteur (D)
En cas de problème d'étanchéité du digesteur, ce mur permet de contenir les fluides qui s'en échapperaient.

Le parking (E)
Le parking visiteurs et exploitants est repris.

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