Les Iles Marquises à la CABA !

Vendredi 15 avril, une délégation des Iles Marquises en Polynésie Française est venue à la rencontre du Bassin d'Aurillac et de ses élus.
Publiée le vendredi 22 avril 2016

De prime abord les Iles Marquises, petit archipel de la Polynésie Française, n'ont rien en commun avec le territoire de la Communauté d'Agglomération du Bassin d'Aurillac. Et pourtant, détrompez-vous !

Né en 2010, la Communauté de Communes des Marquises (CODIM), première et unique de la Polynésie Française, n'est pas si éloignée de la CABA. « Comme vous, nous sommes des oubliés » a souligné Félix Barsinas, Maire de Tahuata et Président de la CODIM, en référence aux problématiques d'enclavement du Bassin d'Aurillac. Vendredi 15 avril, dans le cadre d'un voyage en Métropole, une délégation composée de représentants des 6 îles des Marquises est venue à la rencontre de Jacques Mézard, Président, et des élus de la CABA pour échanger et partager leur expérience.

Désenclavement, Tourisme : des enjeux partagés

Après une présentation des compétences communautaires, des grands équipements et projets réalisés sur notre territoire, les élus ont évoqué les difficultés de leur terre respective, notamment celui de l'enclavement ! « Nous contribuons largement au financement de notre ligne aérienne et pourtant le fonctionnement de nos avions ATR laisse à désirer », a expliqué Jacques Mézard. En Polynésie aussi, les liaisons aériennes effectuées également par des ATR sont indispensables pour voyager d'une île à l'autre : « Deux de nos îles ne sont pas desservies ; et le temps de trajet pour rejoindre Tahiti est de 3h30 ».

Autre enjeu important pour l'archipel, comme pour le Bassin d'Aurillac : le développement du tourisme ! Avec seulement 9 000 habitants, les Marquises accueillent les touristes principalement par le cargo mixte : « Les visiteurs apprécient cette expérience permettant d'embarquer pour 15 jours à bord de l'Aranui 3 : un cargo de transport de marchandises qui ravitaille les Marquises en passant par les Tuamotu, et prend aussi à son bord une centaine de passagers. Les musées Brel et Gauguin connaissent également un fort succès ! »

Mais la plus grande problématique pour les Marquisiens reste le transfert de compétence ! « Nous espérons obtenir des délégations de la part de la Région mais aussi de la Métropole notamment la gestion de la pêche, qui est pour nous capitale en terme d'activité économique, sans oublier l’artisanat et la culture qui dépendent encore de l'échelon national. »

Arts et grands espaces

D'un point de vue culturel, les Marquisiens, comme nous célèbrent un Festival des Arts dont la 20e édition vient de se terminer ! Les six îles de l’archipel organisent tous les deux ans ce regroupement humain et culturel afin de partager leur patrimoine artistique allant du spectacle vivant à des activités diverses telles que des démonstrations de cuisine traditionnelle, des ateliers d’exposition (sculpture, colliers en graine, tressage), mais aussi le tatouage marquisien, authentique expression corporelle de leur culture.

Enfin, dôté d'un patrimoine paysager exceptionnel, les îles Marquises jouent comme les Monts du Cantal la carte Nature et Grands espaces. A une exception près : là où nous proposons des fermes pédagogiques, ils misent sur les aires marines éducatives !

Des échanges riches qui permettent finalement de trouver des points de convergence à des territoires si différents... en apparence !